Le Plan de Gestion de Données (PGD) ou Data Management Plan (DMP) est un document formalisé rédigé de préférence au démarrage d’un projet de recherche qui décrit la façon dont les données seront produites ou obtenues, (ré)utilisées, traitées, organisées, stockées, sécurisées, préservées, documentées, partagées, au cours et à l’issue d’un projet de recherche, explicitant notamment leur mise à disposition.
Il doit être mis à jour tout au long du projet et s’appuie sur le cycle de vie des données.
Plus spécifiquement, le PGD aborde les éléments suivants :
- la description des données collectées et/ou créées,
- les standards, formats et méthodologies appliqués sur le paquet de données,
- les questions d’ordre éthiques, de propriété intellectuelleet de restrictions,
- les prévisions pour le partage et l’ouverture des données,
- et la stratégie de la préservation à long terme (archivage).
Il est demandé par la plupart des financeurs de projet de recherche : obligatoire pour l’ANR depuis 2019, fortement recommandé par le Ministère Français de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Plan national pour la Science Ouverte) et par l’Europe (obligatoire par défaut pour H2020 depuis 2016 et ERC depuis 2017).
Il aide à la mise en place de bonnes pratiques de gestion à toutes les étapes du cycle de vie des données.
POURQUOI REDIGER UN PGD ?
L’enjeu n’est pas de décrire toutes les étapes mais de montrer que les données sont gérées selon des « bonnes pratiques » (de collecte, organisation, stockage, description, documentation, etc.), dans le respect d’un « cadre éthique et juridique », pour produire des données « Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables and Réutilisables » (Principes FAIR : Findable, Accessible, Interoperable and Reusable), selon le principe « aussi ouvert que possible aussi fermé que nécessaire ».
Pour le porteur de projet et le collectif, le PGD représente, à la fois :
- une démarche de mise en œuvre de bonnes pratiques et de transparence des recherches ;
- un outil d’animation facilitant l’harmonisation des données et les échanges entre partenaires et assurant un gain de temps pour publier et valoriser les données et les résultats.
Le PGD est un véritable livrable de projet qui s’inscrit pleinement dans le plan national pour la science ouverte en garantissant la préservation économe, l’ouverture et le partage des données documentées, en définissant les conditions de leur réutilisation et valorisation.
Rédiger un PGD offre de nombreux avantages tels que :
- Garantir la qualité des recherches et la production de données fiables et compréhensibles
- Contribuer à la transparence, à l’intégrité scientifique et à la reproductibilité des recherches
- Assurer la sécurité des données personnelles, sensibles ou stratégiques
- Clarifier les rôles, responsabilités et droits de chaque contributeur
- Anticiper les problèmes juridiques, éthiques ou techniques
- Faciliter le partage de données au sein d’un collectif de projet
- Faciliter la publication d’articles de recherche dans des revues exigeant l’accès aux données
- Favoriser la mise à disposition de jeux de données à fort potentiel de réutilisation.
COMMENT REDIGER UN PGD ?
Des modèles de PGD sont proposés par les financeurs ou par les organismes de recherche et notamment disponibles dans DMP OPIDoR.
Le modèle de PGD de l’ANR se divise en six rubriques. Chaque rubrique est ensuite divisée en plusieurs questions pour une plus grande facilité d’utilisation.
Des services d’aide existent dans de nombreux organismes en cliquant sur le lien suivant https://scienceouverte.couperin.org/sos-pgd/ .
Voici des exemples de plan de gestion de données publics accessibles sur internet : https://dmponline.dcc.ac.uk/public_plans