L’ICO s’associe à GlioCure en phase de recherche préclinique pour identifier de nouvelles indications thérapeutiques
L’Institut de Cancérologie de l’ouest (ICO), 1er Centre de Lutte Contre le Cancer en région, s’est doté d’une politique d’innovation ambitieuse, visant d’une part à valoriser sa recherche et d’autre part à mettre en place les projets d’innovation collaborative permettant de répondre aux enjeux du soin, de la recherche et de la prévention en cancérologie.
GLIOCURE est une biotech angevine, spécialisée dans le développement de médicaments contre les tumeurs cérébrales. Son produit le plus avancé, « GC01.1 », est un peptide antitumoral et neuroprotecteur actuellement en phase finale de développement pré-clinique pour le traitement du glioblastome et d’autres tumeurs solides surexprimant la βIII-tubuline.
C’est dans ce cadre que GLIOCURE a souhaité bénéficier de l’expertise de l’ICO, via le laboratoire de Sensibilité des Cancers aux Traitements (SCaT) dirigé par le Professeur Sophie Lelièvre, afin de réaliser un criblage en monocultures 3D de différents types de cancers du sein traiter avec GC01.1. Ces travaux permettront ainsi de déterminer si ce candidat-médicament a un intérêt dans la prise en charge des cancers du sein pour lesquels la surexpression de βIII-tubuline est un marqueur de mauvais pronostic et un facteur de risque de développement de métastases cérébrales.
PARTENARIAT ICO-GLIOCURE
Le croisement des disciplines et compétences est source d’innovation au service des patients. Pour appuyer le déploiement de sa stratégie d’innovation, l’ICO s’est ainsi doté fin 2021 d’une nouvelle structure, ICO INNOV, filiale à 100 % de l’institut, avec pour mission d’encadrer les activités de soutien à l’innovation, d’incubation et de prise de participation. Ces prises de participation sont toutes accompagnées par la mise en oeuvre d’une collaboration sur le cycle de développement du produit. L’ICO offre ainsi une expertise en oncologie et un terrain d’expérimentation structurant pour les start-ups.
C’est pleinement dans ce cadre qu’entre le partenariat avec GLIOCURE : l’ICO apporte ainsi son expertise en ingénierie du cancer par la modélisation de tumeur sur puce et soutient financièrement GLIOCURE par le biais d’une prise de participation via son fonds ICO INNOV.
« Nous sommes ravis d’initier cette collaboration avec notre prestigieux voisin. L’ICO est internationalement reconnu pour l’excellence de sa recherche et pour sa vision résolument humaniste du parcours de soin. C’est une source d’inspiration pour une société telle que la nôtre » indique Louis-Marie Bachelot, Président Directeur Général de GlioCure.
« La double expertise de l’ICO sur les cancers du sein et du laboratoire ScaT sur la culture cellulaire 3D nous offre une opportunité unique de valider l’intérêt de notre candidat-médicament sur cette indication et d’identifier précisément la catégorie de patients pour laquelle GC01.1 sera le plus pertinent. » poursuit-il.
Louis-Marie Bachelot ajoute que « l’entrée d’ICO Innov à notre tour de table via GlioCure Capital, est enfin le témoignage du potentiel thérapeutique de GC01.1 et une reconnaissance de la qualité du travail réalisé jusqu’à présent par notre équipe sur ce candidat-médicament ».
Les tumeurs sur puce au coeur du projet
Permettre l’analyse de l’efficacité d’un candidat-médicament dans des monocultures de cancers du sein.
Le laboratoire Sensibilité des Cancers aux Traitements (SCaT) dirigé par la professeure Sophie Lelièvre est impliqué dans le développement et l’utilisation de modèles de culture cellulaire en 3D qui incluent le microenvironnement et les tissus et organes sur puce.
Une vocation du laboratoire SCaT est de créer de nouvelles méthodes pour reproduire les tumeurs de patients sur puce (en tenant compte de l’architecture des tissus) afin de tester leurs réponses aux traitements en vue d’une chimiothérapie et ainsi de participer au déploiement d’une médecine personnalisée de pointe.
En prévention, et dans le cadre du plus vaste programme REGEN (Relations Gènes Environnement), le laboratoire SCaT étudie les mécanismes d’escalade du risque de développement d’un cancer et leurs influences sur la progression d’un cancer.
Pour ces projets en culture cellulaire 3D le laboratoire SCaT collabore étroitement avec des ingénieurs dont certains sont à l’Ecole Centrale de Nantes (ECN).
La reproduction de l’architecture des tissus normaux et à risque de cancer, ainsi que l’architecture des tumeurs cancéreuses grâce à la culture cellulaire en 3D est essentielle pour les projets de recherche translationnelle du laboratoire, liés à l’organisation fonctionnelle et la mécanobiologie du noyau cellulaire. Pour cet aspect, des échanges sont en place avec l’équipe 6 de l’Institut de Recherche en Santé, Environnement et Travail (IRSET), en particulier en ce qui concerne la résistance des cellules cancéreuses aux traitements.
Ces travaux ne peuvent être réalisés qu’au sein du laboratoire SCaT de l’ICO, qui rassemble les ressources nécessaires au projet : un matériel de pointe, des données de santé, une expertise innovante de tumeur sur puce, les compétences d’une équipe dédiée.
« Nous sommes fiers de participer à l’élaboration de test précliniques pour les biotech avec de la culture de cellule humaine en 3D pour aider à la réduction des modèles animaux » indique Pr Sophie Lelièvre, Responsable du Laboratoire SCaT.