Les extensions de logiciels
Définition
Un logiciel dérivé constitue une extension dans les cas suivants :
- Accès à de nouvelles fonctions ou performances par rapport au logiciel de base. Un ajout de codage substantiel est apporté et, à la différence d’une adaptation même poussée, de nouvelles fonctionnalités sont apportées.
- Une extension ne correspond pas à un logiciel nouveau, car ce dernier est développé de manière indépendante, sans emprunter aucun élément d’un logiciel préexistant.
Qui sont les auteurs de l’extension ?
Les auteurs du logiciel dérivé seront à la fois :
- Les auteurs du logiciel de base;
- Et les auteurs du logiciel dérivé.
Quel régime de propriété appliquer ?
En cas de développement d’une extension, nous recommandons de mettre en place un règlement de copropriété entre les employeurs des auteurs (et les auteurs eux-mêmes s’ils sont indépendants) plutôt qu’une rétrocession aux propriétaires du logiciel de base, car les auteurs du logiciel de base et du logiciel dérivé ont chacun apporté des éléments majeurs au logiciel
Quel régime d’exploitation appliquer ?
Le régime d’exploitation de l’adaptation doit nécessairement respecter la licence du logiciel de base.
Par exemple, si le logiciel de base est sous une licence GPL (licence libre dite « contaminante »), le logiciel dérivé ne pourra pas être sous une licence propriétaire, et devra nécessairement être sous une licence GPL.
En l’absence d’une licence libre contaminante, le règlement de copropriété va définir les modalités d’exploitation du logiciel et notamment la partie en charge de valoriser le logiciel y compris la rétribution de chacun en cas de valorisation, ainsi qu’un droit d’utilisation à des fins de recherche du logiciel pour les parties propriétaires.
Les cas du logiciel nouveau et des logiciels communs
Le logiciel nouveau
Si aucun logiciel de base n’est utilisé pour créer un nouveau logiciel, il s’agira d’un logiciel nouveau : il est développé indépendamment de tout logiciel existant, « from scratch ».
A noter : le logiciel doit être véritablement from scratch, c’est-à-dire complètement nouveau, construit à partir de rien et ne doit donc pas être construit avec de l’open source dissimulé.
Le logiciel commun
Si le logiciel nouveau est créé en collaboration, dans le cadre de travaux en commun, il s’agira d’un logiciel commun.
Dans ce cas, les employeurs des auteurs de ce logiciel (et les auteurs eux-mêmes s’ils sont indépendants) seront copropriétaires du logiciel ; il faudra dans ce cas mettre en place un règlement de copropriété pour organiser leurs relations avec les mêmes éléments que ceux exposés pour les extensions.
La notion de logiciel composé
A noter : Il ne faut pas confondre le logiciel dérivé et le logiciel composé !
Un logiciel composé ou « à composants » désigne un logiciel au sein duquel ont été assemblés d’autres composants logiciels. C’est un assemblage de composants, de briques préexistantes.
Par exemple : un module externe, qui correspond à un paquet qui complète le logiciel de base afin de lui apporter de nouvelles fonctionnalités. Il peut donc être installé postérieurement à l’installation du logiciel de base et en est donc séparé. Il est ainsi considéré comme une œuvre distincte du logiciel différente et peut en particulier, être sous une licence différente du logiciel de base.