Missionné par la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, François Jamet vient de rendre un rapport visant à rendre plus performant le transfert technologique du secteur universitaire à l’écosystème entrepreneurial.
La mission avait été annoncée à l’occasion de la convention nationale des sociétés d’accélération du transfert de technologie (SATT) du 16 novembre 2018, avec pour objectif d’établir un état des lieux sur les pratiques du transfert de technologie aux start-up dans les différentes structures de valorisation de la recherche, en explicitant les modèles économiques qui les sous-tendent et leur impact sur la croissance des start-up.
Améliorer la dynamique de création de start-up deep tech
« C’est un rapport pragmatique qui démontre une bonne connaissance du fonctionnement et du travail des SATT, selon Philippe Nérin, président du réseau SATT. Les recommandations, concrètes, visent entre autres, à améliorer l’excellente dynamique de création de start-up deep tech par les SATT. Attention cependant à ce que des limites chiffrées ne viennent pas compromettre l’adaptabilité et la souplesse nécessaires dans le soutien que les SATT apportent à la croissance de leur jeunes pousses. »
Une cinquantaine d’entretiens ont été réalisés avec des représentants des diverses catégories d’acteurs qui sont parties-prenantes du transfert : services et opérateurs de l’État, établissements de recherche, filiales de valorisation, SATT, incubateurs, investisseurs, et dirigeants de start-up, pour la plupart chercheurs-fondateurs.
16 recommandations sur les pratiques de transfert de technologie aux start-up destinées à renforcer le modèle d’innovation et à fluidifier les liens entre le monde académique et l’écosystème des start-up pour permettre à la France de générer encore plus d’innovations de rupture.
Dans un même temps, un autre rapport, produit par Jean-Chameau, vise à faire émerger des pratiques d’excellence sur les campus d’innovation. « Il analyse les SATT comme pivots centraux sur lesquels l’ensemble des opérateurs de la recherche doivent s’appuyer pour valoriser leurs résultats afin que les start-up deep tech puissent se développer plus rapidement », explique Philippe Nérin. Selon lui, il est rassurant de voir que « la plupart des initiatives locales ou nationales vont en partie dans le sens des recommandations de Jean-Lou Chameau mais cela mériterait que nous allions plus rapidement et plus amplement dans le sens proposé afin que la France gagne encore en efficacité et compétitivité ».